La lutte : un sport qui s’ancre dans l’histoire
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Aujourd’hui, la lutte n’intéresse le public qu’à l’occasion des jeux Olympiques. C’est pourtant un sport ancien, qui s’ancre dans l’histoire.
La lutte est le plus ancien des sports : on en trouve la trace, sous différentes formes dont certaines sont les ancêtres de la lutte moderne, dans de nombreuses civilisations du passé. Certains passages de L'Épopée de Gilgamesh (7e siècle av. J.-C.) indiquent qu'une forme de lutte existait en Mésopotamie vers 2500 av. J.-C. Des fresques de la nécropole de Beni-Hassan, édifiée vers 1850 av. J.-C., représentent des scènes de lutte.
La lutte apparaît au programme des jeux Olympiques de la Grèce antique en 708 av. J.-C. À la fin du Moyen Âge, rois, princes et ducs entretiennent des équipes de lutteurs. En 1520, un combat oppose, au camp du Drap d'or, le roi de France, François Ier, au roi d'Angleterre, Henri VIII.
À partir du 18e siècle, les foires itinérantes se multiplient : on y propose diverses exhibitions de lutte. Dans la seconde moitié du 19e siècle naît, en France, la lutte gréco-romaine, dite aussi lutte française ou lutte à mains plates (pour la distinguer des autres sports de combat – boxe, savate, bâton –, où les coups sont permis). À ses débuts, la lutte gréco-romaine est un sport professionnel, qui donne lieu à un spectacle prisé par un nombreux public, notamment à l'occasion des Expositions universelles de Paris. Dans le même temps se développe aux États-Unis et en Grande-Bretagne une attraction foraine, baptisée catch-as-catch-can (qu'on peut traduire : « attrape comme tu peux »), qui donnera naissance à la lutte libre, aux codifications moins strictes.