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La légalisation des syndicats en France, en 1884

Ce document est lié à l'article «  TROISIÈME RÉPUBLIQUE  ».

Avec la révolution industrielle, la solidarité ouvrière s’organise. Après la reconnaissance du droit de grève en 1864, les syndicats sont légalisés en 1884.

Huit années de débats parlementaires sont nécessaires pour aboutir au texte rendant légales les organisations professionnelles ouvrières et patronales. Adoptée le 31 mars 1884, la loi dite  « Waldeck-Rousseau », du nom du ministre de l’Intérieur, rompt avec l'idéologie individualiste de la loi Le Chapelier (17 juin 1791). Celle-ci supprimait les corporations et interdisait toute association en vue de défendre de « prétendus intérêts communs ». Outre la légalisation des syndicats, la loi de 1884 annule également les dispositions du Code pénal qui prévoient de lourdes sanctions pour les contrevenants.

La loi du 1er juillet 1901 sur les associations étendra cette liberté aux groupements non professionnels. Mais, si elle rend légale l'organisation des syndicats, la loi laisse sans réponse la question de la reconnaissance effective des droits syndicaux dans et hors de l'entreprise. Il faudra attendre 1919 pour que soit votée la première loi sur les conventions collectives de travail.

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Encyclopædia Universalis. La légalisation des syndicats en France, en 1884 [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )