La direction d’orchestre
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Avant le 18e siècle, la nécessité d'un chef d'orchestre se fait assez peu sentir, car la musique reste simple et fait appel à un petit nombre d'exécutants. Seules les représentations lyriques réclament une direction effective, généralement confiée au claveciniste ou au violon solo. À la fin du 18e siècle, ce rôle incombe à une tierce personne qui se contente de faire jouer les autres en battant la mesure. Depuis le début du 20e siècle, l'écriture des partitions d'orchestre n'a cessé de se compliquer au point de vue rythmique, ce qui rend indispensable la présence d'un chef.
La technique de la direction d'orchestre repose sur le rôle différent que se voit confier chacune des 2 mains : la droite bat la mesure, la gauche doit être expressive. La main droite est le plus souvent prolongée d'une baguette qui amplifie les gestes et les rend plus lisibles aux exécutants. Chaque mesure est battue selon un code universel : le premier temps en bas, le dernier en haut. Entre ces deux repères immuables se placent les autres « battues », généralement sur les côtés. La pulsation rythmique doit être régulière. La main gauche, indépendante, joue un rôle expressif : elle indique les nuances, le phrasé, les entrées principales, etc. Cette expressivité passe aussi par le visage du chef d'orchestre.
Le chef d'orchestre doit tenir compte des impératifs de chaque catégorie d'instruments et de leur position géographique sur la scène ou dans la fosse. Les instruments à vent doivent respirer, il leur donne donc le signe d'attaque légèrement plus tôt qu'aux cordes ou aux percussions, et en respirant lui-même. Le même problème se pose pour les chanteurs. Lorsqu'un instrument est très éloigné, le chef d'orchestre doit tenir compte de la distance et corriger, par une anticipation, le décalage qu'elle pourrait provoquer.