La centrale marémotrice de la Rance
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Le 26 novembre 1966, le général de Gaulle inaugura l'usine marémotrice implantée à l'embouchure de la Rance (Ille-et-Vilaine), en Bretagne.
Première centrale de ce type à entrer en service, l'usine de la Rance est longtemps restée la plus puissante du monde (puissance installée de 240 mégawatts). Elle a été détrônée en 2011 par l’usine de Sihwa Lake, construite en Corée du Sud (puissance installée de 254 mégawatts).
E.D.F., qui édifia cet ouvrage à partir de 1961 entre Dinard et Saint-Malo, tira parti du long estuaire de ce petit fleuve balayé par des marées aux fortes amplitudes (marnage de 13,50 mètres). La digue-barrage mesure près de 750 mètres de longueur. Elle crée une chute d’eau de l'ordre d'une dizaine de mètres et abrite une centrale équipée de 24 groupes bulbes réversibles. Ceux-ci, d'une puissance unitaire de 10 mégawatts, ont été couplés au réseau électrique entre d’1966 à décembre 1967.
Ces groupes utilisent la marée pour turbiner, et donc produire de l'électricité. Ils sont équipés chacun d'une turbine Kaplan horizontale, qui transforme l’énergie de l’eau en énergie mécanique, et d’un alternateur (protégé par un conteneur étanche), qui utilise cette énergie mécanique pour produire de l’électricité.
Les modifications de l'écosystème et l'envasement de l'estuaire ont finalement suscité plus de critiques que l'infinitésimal freinage de la rotation de la Terre, autrefois redouté à cause de cette implantation.