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L’indépendance de la France selon de Gaulle

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L'État fort, selon le gaullisme, n'est que le moyen de la réalisation de la grandeur nationale. L'objectif prioritaire est d'assurer à la France son « rang » dans le monde. Un certain nombre de mesures prises par de Gaulle répondent à ce projet.

Une indépendance militaire

Les gaullistes voient d'un mauvais œil la protection américaine que procure l’appartenance de la France à l'O.T.A.N. (Organisation du traité de l'Atlantique nord) et le parapluie atomique mis en place par les Américains. Le général de Gaulle retire alors, en diverses étapes, les troupes françaises du commandement intégré de l'O.T.A.N., tout en demeurant membre du Pacte atlantique et allié des États-Unis. De même, il veut donner à la France une force nucléaire indépendante : en 1960, la première bombe atomique française est expérimentée, dans le Sahara algérien (alors français) ; en 1968, la première bombe à hydrogène explose en Polynésie française ; enfin, de Gaulle mène à bien la construction d'un arsenal nucléaire. La France possède désormais une force de dissuasion autonome.

Une indépendance technologique

La volonté d'indépendance nationale passe également par la maîtrise des instruments technologiques modernes pour lesquels les États-Unis possèdent une énorme avance. Le pouvoir favorise la mise en œuvre de grands projets en ce domaine : l'avion supersonique Concorde, le procédé de télévision en couleur S.E.C.A.M., l'enrichissement de l'uranium, le sous-marin nucléaire Le Redoutable et le plan Calcul pour la production d'ordinateurs. Parallèlement, il exerce un contrôle croissant sur les investissements étrangers (en particulier américains) en France afin de garder la mainmise sur la production nationale.

 

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Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. L’indépendance de la France selon de Gaulle [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )