L’évolution de la gravure en relief
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Du bois au métal, les matériaux et les techniques de la gravure en relief ont évolué au fil des siècles.
Le bois de bout est une évolution de la gravure en relief sur bois. Jusque-là, on utilisait des planches prises dans le fil du bois. En les formant de carrés pris dans le cœur d'arbres très résistants comme le buis, assemblés ensuite pour former de plus grandes surfaces, on put désormais obtenir des planches beaucoup plus résistantes, qui permettaient en outre des travaux d'une grande finesse. Le bois de bout est le résultat d'une lente innovation, poursuivie tout au long du 18e siècle. On l'associe pourtant au graveur britannique Thomas Bewick, le premier à en avoir exploité les possibilités dans sa General History of Quadrupeds (1790) et son History of British Birds (1797-1821). Cette nouvelle technique assure la formidable expansion de la gravure sur bois tout au long du 19e siècle.
Les principes et la technique de la gravure en relief n'ont pas fondamentalement changé depuis le 19e siècle, à l'exception de l'introduction de nouveaux matériaux. Parmi ces nouveaux matériaux qui peuvent remplacer le bois, citons en particulier le linoléum (on parle alors de linogravure) et le métal (employé essentiellement pour la gravure d'ornementation). Pendant la seconde moitié du 15e siècle, en France et en Allemagne, une technique de gravure sur métal très spécifique avait été découverte. Il s'agit du criblé, où le relief est cassé par une multitude de petites bosses obtenues en le martelant. Il en ressort un noir uniforme tacheté de points blancs. William Blake (1757-1827) utilise des procédés uniques de gravure en relief sur métal d'une réelle valeur.