L’Agence mondiale antidopage
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En raison de la multiplication des cas de dopage, le Comité international olympique organise en 1999, à Lausanne, la première conférence mondiale contre le dopage dans le sport. Il est décidé de créer l’Agence mondiale antidopage. Son siège se trouve à Lausanne.
Le rôle de l’Agence mondiale antidopage est éducatif, préventif et répressif. Elle élabore des programmes de sensibilisation qui mettent l’accent sur les dangers et les conséquences du dopage, fournit des informations aux jeunes champions. Elle est responsable de la publication annuelle des listes de substances et méthodes interdites. Elle encourage la recherche scientifique consacrée à développer de nouvelles méthodes de détection. Elle s’assure que les règles des différents sports sont en conformité avec le Code mondial antidopage. Elle a créé en 2005 le Système de gestion et d’administration antidopage. Celui-ci permet, grâce à une banque de données en ligne, aux acteurs de la lutte antidopage de partager leurs informations et de coordonner leurs actions.
L’Agence mondiale antidopage collabore avec Interpol. Elle travaille avec l’U.N.E.S.C.O. et les gouvernements. Il s’agit de persuader les États de mettre en place des lois pour combattre la production, la distribution et la possession de substances dopantes sur leur territoire. Elle développe des protocoles pour faciliter la collecte de preuves et le partage d’informations entre les gouvernements et le mouvement sportif. Elle a la responsabilité d’examiner les sanctions imposées par les organisations antidopage. Elle peut faire appel devant le Tribunal arbitral du sport quand les sanctions ne lui semblent pas conformes au Code mondial antidopage.
Le principal problème de l’Agence mondiale antidopage est le manque de moyens financiers : son budget est inférieur à 25 millions d’euros. Rapporté aux sommes liées à l’industrie du dopage, cela constitue une misère. En effet, le marché du dopage est estimé à près de 10 milliards d’euros par an…