J.-M.-G. Le Clézio et la recherche du monde perdu
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Dès son premier livre, Le Procès-verbal, J.-M.-G. Le Clézio met en lumière la solitude de l'homme contemporain. Par la suite, il cherchera dans les sociétés amérindiennes et africaines une authenticité que nous avons perdue.
« Roman-jeu » ou « roman-puzzle », Le Procès-verbal annonce une œuvre qui se caractérise par le lien étroit avec le monde imaginaire de son auteur. Libérateur dans sa dénonciation d'une société qui nie l'individu n'adhérant pas à ses règles, poétique dans sa façon de signifier la communion avec l'Univers, Le Procès-verbal met en scène la contradiction de l'homme contemporain. Comblé par la beauté d'une nature indomptable, celui-ci est en même temps écrasé par une civilisation frustrante et contraignante. Jusqu'à Géants (1973), l'écrivain va donc explorer l'espace intérieur du refus et des contradictions qui, trop longtemps contenus, finissent par jaillir au grand jour.