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Histoire de la trompette

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La trompette trouve ses plus lointains ancêtres dans les tuyaux sonores en roseau, en bambou ou en bois, qui sont présents dans de nombreuses sociétés bien avant l’âge du bronze, qui commence à la fin du 3e millénaire av. J.-C. (vers 2200 av. J.-C. à Troie, par exemple).

Le timbre éclatant de la trompette a depuis longtemps destiné cet instrument à des fonctions guerrières et religieuses qui l'auréolent d'un grand prestige : les Égyptiens attribuent l'invention de la trompette au dieu Osiris ; les Hébreux en réservent l'usage à leurs prêtres ; les Grecs et les Romains l'utilisent à des fins militaires...

Au Moyen Âge, les Européens empruntent aux Arabes la « buisine » (« buysine », « buzine », « busine »...) et la « trumpa » métallique. Au 14e siècle, les facteurs découvrent la possibilité de courber un tube de métal. La longue buisine se transforme ainsi en un tube enroulé sur lui-même ; l'instrument devient plus court, donc plus maniable.

Au 17e siècle, les changements esthétiques et l'intérêt croissant des compositeurs pour les modulations harmoniques nécessitent des instruments aux possibilités plus importantes. Les musiciens appliquent à leur instrument la technique du « bouché » : en obstruant partiellement le pavillon avec leur main, ils rendent plus grave le son émis.

Au 18e siècle, certains facteurs augmentent les possibilités de la trompette en la dotant de tubes supplémentaires, d'une coulisse ou en lui ajoutant des clefs.

Les années 1810 voient une invention déterminante : celle des pistons, par Heinrich Stölzel et Friedrich Blühmel ; avec ce mécanisme, l'instrumentiste peut dériver à volonté la colonne d'air dans de petits tubes supplémentaires, produisant ainsi des sons plus graves et qui peuvent être simultanés. Les trompettes modernes sont en général équipées de 3 pistons, plus rarement de 4.

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Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Histoire de la trompette [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )