Histoire de la harpe
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Le principe de la harpe est connu depuis la plus haute antiquité, et ses origines se confondent avec celles de la lyre.
Les recherches archéologiques attestent que la harpe était déjà connue des Sumériens et des Égyptiens vers 2700 av. J.-C. et qu'elle constituait l'instrument privilégié de leur pratique musicale. Propagée dans la partie occidentale du continent européen par les Phéniciens dès 1100 av. J.-C., elle n'y est couramment utilisée qu'à partir du 8e siècle de notre ère, d'abord dans les pays celtiques et nordiques. Au 15e siècle, elle est supplantée en Occident par les luths.
À l'origine diatonique (7 notes à l’octave), la harpe devient chromatique (12 demi-tons à l’octave) au 16e siècle, sous l'impulsion de luthiers irlandais, qui lui ajoutent une deuxième rangée de cordes. Dans son Dialogo della musica antica e della moderna (« Dialogue de la musique antique et de la musique moderne », Florence, 1581), Vincenzo Galilei, le père de Galileo Galilei, donne une description très précise d'une harpe de ce type, à 58 cordes en 2 rangées. En 1697, un luthier bavarois, Jakob Hochbrucker, fabrique la première harpe dont les altérations (bémols, dièses…) sont obtenues grâce à des pédales placées de chaque côté du socle. En 1794, Sébastien Érard dépose à Londres un brevet relatif à un modèle de harpe dit à double mouvement, qu'il va perfectionner pour lui donner en 1811 l'aspect que nous connaissons aujourd'hui.