Harmonica : styles musicaux
Ce document est lié à l'article «
L’harmonica est surtout un instrument des musiques populaires ; certains compositeurs de musique savante ont cependant écrit pour cet instrument.
Si quelques compositeurs comme Darius Milhaud (Suite anglaise, pour harmonica et orchestre, 1942), Ralph Vaughan Williams (Romance, pour harmonica, piano et cordes, 1952), Arthur Benjamin (Concerto pour harmonica, 1953), Malcolm Arnold (Concerto pour harmonica, 1954), Heitor Villa-Lobos (Concerto pour harmonica, 1956) ou Henry Cowell (Concerto pour harmonica, 1962) se sont intéressés à l'instrument, c'est surtout dans la musique populaire que l'harmonica s'est épanoui.
Les bluesmen sont parvenus à tirer de l'harmonica des sonorités « africaines » rappelant parfois les ornementations vocales et les trompes du continent perdu. Dans les musiques du delta du début du 20e siècle, l'harmonica évolue dans un registre aigu et sert parfois de « machine à bruitages » (imitation des cris d'animaux, des trains, des bruits de la vie quotidienne...).
L'instrument trouve aussi sa place dans la country music : DeFord Bailey participe régulièrement au Grand Ole Opry de 1926 à 1941 ; Charlie McCoy accompagne Roy Orbison, Jerry Lee Lewis ou Bob Dylan dans les années 1960. Doc Watson joue à la fois de l'harmonica et de la guitare en utilisant son fameux porte-harmonica.
Dans le rock, l'harmonica est souvent utilisé comme instrument d'appoint (par Mick Jagger, Brian Jones, John Lennon, Bob Dylan, Bruce Springsteen). Le Paul Butterfield Blues Band, groupe de blues rock dont le leader est harmoniciste, obtient un succès retentissant dans les années 1960.
Dans le jazz, l'instrument est assez rare mais l'Américain d'origine belge Jean-Baptiste « Toots » Thielemans est reconnu comme un bopper de premier plan. On peut aussi citer Eddie Shu, saxophoniste de formation, et le batteur Wilbur Kirk.
Le compositeur et multi-instrumentiste Stevie Wonder, géant de l'instrument, s'illustre dans la soul music, le funk, le reggae, les rythmes afro-américains et latins.
Le Français Jean-Jacques Milteau fait feu de tous bois (blues, rock, chanson...) à partir d'un solide bagage blues.