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Gustave Courbet et son public : grandes dates

Comme pour beaucoup de peintres du 19e siècle, la carrière de Gustave Curbet est rythmée par la manière dont ses œuvres sont perçues par la critique et le public.

1848 Gustave Courbet, qui expose au Salon depuis 1844 sans vraiment y percer, est cette année-là remarqué avec Le Violoncelliste (1847).

1849 Exposé au Salon, L'Après-Dînée à Ornans est apprécié à la fois par Ingres et par Delacroix. Le tableau est acheté pour le musée des Beaux-Arts de Lille. Courbet est médaillé (et ne doit donc plus soumettre ses œuvres au jury).

1851 Un enterrement à Ornans et Les Casseurs de pierre, envoyés au Salon, suscitent un grand intérêt, où se mêlent éloges et critiques.

1852 Pour la première fois, Courbet expose au Salon un tableau acheté avant l'ouverture de l'exposition : Les Demoiselles de village. L'œuvre est très discutée par la critique et le public.

1853 Les Baigneuses déçoivent ou choquent généralement le public du Salon, mais le tableau est acheté par Alfred Bruyas, qui va devenir le mécène et l'ami du peintre.

1855 Le jury de l'Exposition universelle à Paris accepte 10 toiles de Courbet, mais refuse L'Atelier. Courbet organise une exposition particulière dans un bâtiment qu'il nomme le « pavillon du réalisme ».

1857 Courbet expose au Salon, pour la première fois, des tableaux de chasse. Grâce à ce genre, il va désarmer la critique et connaître un succès croissant. Il abandonne les scènes de la vie paysanne, mais choque avec Les Demoiselles des bords de la Seine.

1861 Son envoi au Salon obtient un succès unanime ; mais, après un début de négociations, l'œuvre principale (Combat de cerfs) n'est pas achetée par l'État, et Courbet n'est pas décoré de la Légion d'honneur comme il en avait été question. Courbet va être néanmoins de plus en plus sollicité par les organisateurs d'expositions, en France et à l'étranger.

1863 Courbet présente volontairement au jury un tableau très anticlérical (Le Retour de la conférence), qui n'est même pas accepté au Salon des refusés. Son envoi déçoit la critique et le public. Il cherche un scandale analogue l'année suivante avec Vénus et Psyché (refusé), puis en 1865 avec le Portrait de Pierre-Joseph Proudhon en 1853 qui n'obtient aucun succès. Mais l'artiste continue à avoir de nombreux amateurs avec des sujets plus classiques, notamment ses paysages.

1866 Courbet figure dans le salon d'honneur du Salon, mais ne reçoit aucune récompense officielle.

1867 Comme en 1855, Courbet présente des tableaux à l'Exposition universelle. Mais il organise aussi, sans grand succès, sa propre exposition particulière dans un pavillon séparé.

1870 Très bon accueil réservé à l'envoi de 2 paysages de Courbet au Salon. Il a reçu, l'année précédente, des récompenses du roi des Belges, Léopold II, et de Louis II de Bavière. Mais les événements de 1870-1871 vont profondément modifier ses rapports avec le public et la critique dans les dernières années de sa carrière.

Pour citer l'article : « Gustave Courbet et son public : grandes dates », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/gustave-courbet-et-son-public-grandes-dates/

Ce document est lié à l'article COURBET, Gustave (1819-1877)