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Gioacchino Rossini, le réformateur de l’opéra italien

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Gioacchino Rossini apparaît comme un véritable maître de l'opéra italien, dont il transforme profondément tous les genres (opéra sérieux, opéra bouffe, opéra semi-sérieux), à travers des succès tels que L'Italienne à Alger (1813), Élisabeth, reine d'Angleterre (1815), Le Barbier de Séville (1816), Cendrillon (1817), Semiramide (1823), Le Comte Ory (1828), Guillaume Tell (1829), notamment.

S'appuyant sur le bel canto, Gioacchino Rossini parvient à synthétiser les formes de l'opera seria du 18e siècle, issu de la réforme de Christoph Willibald von Gluck (avec ses récitatifs, duos, trios, ensembles et chœurs), de l'opera buffa (avec son intrigue de comédie se substituant aux sujets mythologiques ou historiques de l'opera seria) et de l'opera semiseria (opera seria avec un dénouement heureux), dont il met à profit la souplesse formelle. Il remplace le recitativo secco (récitatif accompagné légèrement au clavecin) par le recitativo accompagnato (accompagné par l'orchestre).

Dans ses opéras, Rossini met fin à la dictature des chanteurs en écrivant les ornementations ; il apporte un soin extrême à l'écriture vocale, à l'enchaînement des arias (passages qui laissent libre cours au chant d'un personnage seul), duos et ensembles, tout en préservant, à l'instar de Wolfgang Amadeus Mozart, leur caractère de morceaux à part entière ; il redéfinit les rôles des tessitures vocales. Il introduit une orchestration qui rappelle celle de Ludwig van Beethoven ainsi que des ouvertures qui résument l'action et opèrent une synthèse psychologique.

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Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Gioacchino Rossini, le réformateur de l’opéra italien [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )