Front pionnier américain : la conquête de l’Ouest
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Aux États-Unis, au cours du 19e siècle, se déroule la formidable conquête des territoires de l'Ouest, du Mississippi au Pacifique. Le front pionnier (appelé aussi « la frontière ») se déplace au fur et à mesure de la mise en valeur du territoire.
La conquête de l'Ouest est la grande époque de l'arc Chicago-Saint Louis-La Nouvelle-Orléans, têtes de pont entre le foyer d'immigration de la côte est, les plaines centrales du bassin du Mississippi, dont les sols semblent être une richesse agricole illimitée, et l'Ouest, encore plein de promesses.
Les richesses du sous-sol jouent un rôle primordial dans la dispersion des hommes sur cet immense territoire. Des ruées vers l'or successives sont à l'origine du peuplement de nouvelles terres : la Californie à partir de 1848 puis, à la fin du 19e siècle, le Colorado, le Nevada et le Dakota. Pourtant, mis à part sur la côte pacifique, seules des oasis de peuplement peuvent apparaître dans ces immensités rocheuses et arides. Il faut des richesses minières exceptionnelles pour fixer quelques villes isolées : l'or et l'argent donnent naissance à Denver, par exemple. La recherche de l'isolement pour éviter les persécutions religieuses est également un facteur de colonisation du désert (les mormons à Salt Lake City).
Mais, plus encore, c'est l'ouverture de lignes de chemin de fer transcontinentales qui se trouve à la source de la conquête territoriale de l'Ouest, et notamment la conquête de terres agricoles facilitée par l'Homestead Act de 1862, permettant un rapide accès à la propriété. De nouvelles villes doivent ainsi leur naissance et leur prospérité à un carrefour de lignes de chemin de fer sur lesquelles reposera longtemps toute l'activité économique (Cheyenne dans le Wyoming, Bismark dans le Dakota, Phoenix en Arizona).
Cette course à la frontière est interrompue sur les bords du Pacifique, où se fixent les hommes et les activités.