Évangélisation et syncrétismes
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La propagation du christianisme accompagne la colonisation du monde par les Européens. Dans plusieurs pays, elle aboutit à un syncrétisme religieux (mélange de plusieurs religions).
Dès le 16e siècle, des missionnaires, comme le jésuite François Xavier au Japon, accompagnent commerçants ou conquérants afin de convertir les peuples rencontrés. Cependant, en Asie, les Européens sont tout juste admis. Le christianisme se diffuse peu et difficilement. Au Japon, les shoguns Tokugawa étant hostiles à toute influence étrangère, les missionnaires et les convertis sont persécutés. Les chrétiens sont ainsi éliminés du pays au cours du 17e siècle.
En revanche, la conquête et la colonisation du Nouveau Monde s'accompagnent d'une destruction systématique des religions autochtones et d'une rapide propagation du christianisme. Chaque ville se dote très vite d'une église, comme celle de Cholula, face au Popocatépetl, ancienne divinité déchue.
De même, dans les Andes, la croix se substitue aux divinités des montagnes. La grande majorité des natifs sont convertis au christianisme. Mais ceux-ci n'en oublient pas pour autant leurs traditions. Aujourd'hui encore, au Pérou, les tombes des ancêtres païens sont honorées et la feuille de coca reste une offrande traditionnelle.
Du 16e au 19e siècle, les esclaves africains arrivent sur le continent américain avec leurs coutumes et croyances. En Haïti, le vaudou mêle un christianisme de façade à des rituels purement africains. L'héritage des religions africaines est aussi visible dans le candomblé brésilien. Ses fêtes rituelles intègrent de vagues références au culte des saints catholiques et parfois même, dans le nord du pays, des éléments amérindiens.