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Émile Zola et l’affaire Dreyfus

L'affaire Dreyfus, particulièrement avec le « J'accuse » d'Émile Zola, marque un pas décisif dans l'affirmation de l'intellectuel engagé. L'importance de la presse écrite vient donner à ses prises de position un écho qu'elles n'avaient pas encore.

Par sa formation, sa place dans la société, sa volonté d'intervention dans la cité, l'intellectuel se définit moins par les valeurs qu'il défend que par une mobilisation fondée sur la conviction d'une mission à accomplir, d'un devoir de participer à un « acte civique de solidarité ».

Dans l'affaire Dreyfus, la publicité donnée au positionnement de chacun se fait par la presse, média alors le plus important. Avant Zola, Jaurès et Clemenceau en usèrent largement. Ils ne négligent pas pour autant le livre : les articles publiés sont réunis en volume : ainsi des Preuves de Jaurès, de La Vérité sur l'affaire Dreyfus de Bernard Lazare, publié en 1896. Ce recours à la presse se pratique de la même façon chez les antidreyfusards. Ils écrivent dans Le Gaulois (monarchiste), La Croix (catholique) ou L'Intransigeant (boulangiste).



Pour citer l'article : « Émile Zola et l’affaire Dreyfus », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/emile-zola-et-l-affaire-dreyfus/

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