Découverte du premier cœlacanthe vivant
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Le premier spécimen de cœlacanthe actuel a été pêché en 1938, à la veille de Noël, le long de la côte orientale de l'Afrique du Sud, non loin du petit port d'East London.
L'ichtyologue J. L. B. Smith identifia ce « poisson » comme un représentant actuel des cœlacanthes (ou poissons à « épines creuses »), groupe alors réputé disparu depuis 70 millions d’années. Il lui donna le nom scientifique de Latimeria chalumnae, en hommage à Miss Courtenay Latimer, conservatrice du musée d'East London, qui le lui avait procuré. Le terme chalumnae fait référence à la rivière Chalumna, à l'embouchure de laquelle le cœlacanthe avait été capturé au chalut. L'annonce de cette prise « d’un fossile vivant » suscita dans la presse un engouement extraordinaire, et l'événement fut alors considéré comme une découverte majeure en matière d'histoire naturelle.
Ce n’est qu’en 1952 qu’un deuxième spécimen a été capturé, dans l'île d'Anjouan (archipel des Comores), au nord du canal de Mozambique, puis un troisième au même endroit l’année suivante. Les captures se sont succédé les années suivantes, à raison de 3 ou 4 par an. Depuis les années 1990, l'aire de répartition des cœlacanthes, longtemps limitée aux Comores, s'est notablement étendue : le cœlacanthe se répartit désormais le long de la côte africaine orientale, de l'Afrique du Sud au nord du Kenya, ainsi qu’à des milliers de kilomètres de là, en Indonésie.