Découverte du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion
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Vingt-trois ans après sa découverte, lors de l'expédition d'Égypte en juillet 1799, la pierre de Rosette, aujourd'hui conservée à Londres, au British Museum, répond aux espoirs qu'elle a immédiatement suscités.
Jean-François Champollion cherche à démontrer que le système hiéroglyphique comprend non seulement des idéogrammes, mais aussi des signes phonétiques. La pierre de Rosette, une dalle de basalte, porte un décret trilingue (en hiéroglyphes, en démotique et en grec) Elle semble fournir la clé du déchiffrement d'une langue tombée dans l'oubli depuis presque 15 siècles. Champollion réunit une énorme documentation sur le sujet.
Un peu avant midi, le 14 septembre 1822, Jean-François Champollion fait irruption dans le bureau de son frère dans la bibliothèque de l'Institut de France et déclare triomphant : « Je tiens l'affaire. » La tradition veut que le déchiffreur de la langue égyptienne tombe sans connaissance, épuisé par ses recherches, et ne reprenne conscience qu'au bout de 5 jours. Le 27 septembre est officiellement lue la lettre, signée du 22, qu'il a rédigée à l'intention de « Monsieur Dacier, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques employés par les Égyptiens pour inscrire sur leurs monuments les titres, les noms et les surnoms des souverains grecs et romains ». La lettre est accompagnée d'une planche de hiéroglyphes dessinés par Champollion qui réunit les cartouches de pharaon pour argumenter son hypothèse de déchiffrement du système d'écriture des anciens Égyptiens.