Découverte de cœlacanthes le long des côtes d’Indonésie
Ce document est lié à l'article «
En 1998, 60 ans après la découverte du premier cœlacanthe vivant, une nouvelle espèce a été identifiée en Indonésie.
Jusqu'en 1998, les Comores étaient considérées comme le seul refuge des cœlacanthes. Les quelques spécimens isolés, pêchés respectivement sur la côte africaine proche (Afrique du Sud, Mozambique) et vers Madagascar, pouvaient être des individus erratiques issus de cette population unique. Les nombreuses observations effectuées depuis lors le long de la côte africaine remettent en cause cette hypothèse et permettent au contraire de penser que les Comores furent sans doute colonisées à une époque relativement récente.
En juillet 1998, la capture d'un cœlacanthe, sur la pente volcanique de la petite île de Manado-Tua, au nord de Sulawesi, en Indonésie, à plus de 10 000 kilomètres des Comores, a été une véritable surprise pour les scientifiques. Elle a élargi considérablement l'aire de répartition des cœlacanthes actuels. Les pêcheurs locaux connaissent ce poisson, qu'ils nomment raja laut (« roi de la mer ») ou ikan raja laut (« poisson roi de la mer »), et qui semble rare. Il s'agit en fait d'une nouvelle espèce de cœlacanthe, nommée Latimeria menadoensis. Elle se distingue surtout de Latimeria chalumnae par son ADN mitochondrial. La séparation des 2 espèces semble très ancienne : elle pourrait dater de l'époque où l'Inde entra en collision avec l'Eurasie, il y a 50 millions d'années.