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Correspondances, de Charles Baudelaire

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Dans le poème « Correspondances », tiré de la quatrième partie (Spleen et idéal) des Fleurs du mal (1857), Charles Baudelaire évoque la synesthésie, ou correspondance entre les sens.

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L’homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l’observent avec des regards familiers.

 

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

 

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

– Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

 

Ayant l’expansion des choses infinies,

Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,

Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

Source : Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Correspondances » (1857)

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Encyclopædia Universalis. Correspondances, de Charles Baudelaire [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )