Contrebasse : styles musicaux
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À l'orchestre, la contrebasse a pour rôle d'exécuter la partie de basse, parfois conjointement avec les violoncelles, qu'elle double en général à l'octave inférieure. Au 20e siècle, les pizzicatos (technique consistant à pincer les cordes avec les doigts) de la contrebasse vont être tout spécialement employés dans le jazz, afin de marquer le tempo.
Il semble que la contrebasse entre dans l'orchestre de l'Académie royale de musique en 1706, lors de la création d'Alcyone, tragédie en musique de Marin Marais, où la célèbre scène de la tempête de l'acte IV repose en grande partie sur l'effet de ses trémolos (répétition rapide d’une même note produisant une sorte de tremblement). Mais cet exemple fait figure d'exception puisque, dans la plupart des partitions antérieures à Beethoven (fin du 18e siècle), une seule partie sera dévolue aux violoncellistes et contrebassistes. C'est à l'époque romantique que les compositeurs tireront pleinement profit de la contrebasse. Hector Berlioz déclarera toutefois, dans son Grand Traité d'instrumentation et d'orchestration modernes (1843) : « Les compositeurs doivent donc bien prendre garde à ne demander aux contrebasses que des choses possibles, et dont la bonne exécution ne puisse être douteuse. »