Cicéron et Catilina : grandes dates
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La conjuration de Catilina en 63 av. J.-C. et sa répression ordonnée par Cicéron s'inscrivent dans le contexte de la crise de la République romaine. Celle-ci, comme on peut le voir, est suscitée par les luttes partisanes entre les consuls et par les ambitions croissantes des imperatores (dont César).
81 av. J.-C. Durant la dictature de Sylla, Catilina, jeune noble de Rome, se fait remarquer en traquant les proscrits (condamnés à mort) à travers toute l'Italie, empochant la récompense lorsqu'il ramène leur tête à Rome.
66 av. J.-C. Première candidature de Catilina comme consul : il échoue car son programme agite la plèbe (la classe sociale basse) et cette agitation effraie l'aristocratie conservatrice.
65 av. J.-C. Premier projet de conjuration de Catilina, que des indiscrétions font échouer.
64 av. J.-C. Élection de Cicéron, premier orateur de Rome, comme consul, face à Catilina qui échoue à nouveau dans sa tentative d'accès à la magistrature suprême.
63 av. J.-C. Après un troisième échec à l'élection au consulat, Catilina organise une conjuration en vue d'incendier Rome, de massacrer une partie de l'aristocratie et d'abolir les dettes. Il rassemble pour cela divers mécontents issus de toutes les couches de la population (jeunes aristocrates ruinés, vétérans de Sylla, fils de proscrits, victimes des distributions de terres...), mais le complot échoue.
62 av. J.-C. Catilina et les insurgés sont écrasés par une armée régulière romaine lors de la bataille de Pistoia ; Catilina trouve la mort dans les combats.
60 av. J.-C. Publication des Catilinaires, recueil des 4 discours prononcés en 63 av. J.-C. par Cicéron pour faire échouer la conjuration de Catilina.
58 av. J.-C. Exil de Cicéron, accusé d'avoir fait mettre à mort les conjurés sans jugement ; il rentre à Rome en 57 av. J.-C.
43 av. J.-C. Cicéron est tué en Sicile par les soldats de Marc Antoine, l'un des 3 dirigeants de Rome, à la suite de la deuxième proscription.
Vers 40 av. J.-C. L'historien Salluste écrit La Conjuration de Catilina, où il présente notamment le discours reconstruit de César qui prônait la clémence des conjurés pour éviter les troubles qui auront lieu par la suite.
