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César franchit le Rubicon

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En janvier 49 avant J.-C., à la tête de la 13e légion, Jules César franchit le Rubicon pour faire échec aux tentatives du Sénat romain de mettre fin à son commandement militaire. Aucun général romain ne doit franchir cette frontière naturelle qui sépare la Gaule cisalpine de l'Italie sans l'accord du Sénat, sous peine d'être déclaré ennemi de Rome. César comprend la valeur symbolique de ce cours d'eau et donne à cette traversée un caractère religieux et une importance politique qui dépasse la seule notion géographique. Plutarque nous raconte...

« Lorsqu'il fut sur les bords du Rubicon […] frappé tout à coup des réflexions que lui inspirait l'approche du danger et qui lui montrèrent de plus près la grandeur et l'audace de son entreprise, Jules César s'arrêta ; et fixé longtemps à la même place, il pesa dans un profond silence les différentes résolutions qui s'offraient à son esprit, balança tour à tour les partis contraires, et changea plusieurs fois d'avis. […] Enfin, n'écoutant plus que sa passion et rejetant tous les conseils de la raison, pour se précipiter aveuglément dans l'avenir, il prononça ce mot si ordinaire à ceux qui se livrent à des aventures difficiles et hasardeuses : “le sort en est jeté” (Alea jacta est), et, franchissant le Rubicon, il marcha avec tant de diligence qu'il arriva le lendemain à Ariminium [actuelle Rimini] avant le jour et s'empara de la ville. »

Source : Plutarque, Vies parallèles, « Vie de César », Flammarion, 1995 (extrait)

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Encyclopædia Universalis. César franchit le Rubicon [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )