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Alphonse de Lamartine et l’évolution du romantisme

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Le courant romantique suit étroitement l'évolution politique et sociale de son temps.

Le romantisme avait déjà, avant 1830, vu s'affirmer, à côté du courant initial catholique et ultraroyaliste (représenté encore après 1830 par Alfred de Vigny), un courant non conformiste. Celui-ci s'affirmait à travers un refus de la société établie et de la culture classique. Le romantisme anime tous les domaines de la vie intellectuelle et artistique. Il continue à inspirer une poésie lyrique qui donne une expression littéraire au désarroi plus moral que social de la jeunesse (avec Les Feuilles d'automne de Victor Hugo, Les Nuits de Musset, Les Harmonies poétiques et religieuses de Lamartine). Il inspire les historiens qui cherchent principalement à faire revivre le passé, comme Augustin Thierry et surtout Michelet. Toutefois, le romantisme s'essouffle après 1840 ; l'échec des Burgraves, pièce de théâtre de Victor Hugo, en 1843, en est le principal symptôme. En réaction contre l'engagement des écrivains dans les questions actuelles, Théophile Gautier formule déjà la doctrine de « l'art pour l'art » dans la Préface de Mademoiselle de Maupin (1836). Des écrivains dépassent ainsi le romantisme par un souci de plus en plus poussé de la description du réel. Sainte-Beuve fonde la critique littéraire moderne en France, et Stendhal se soucie surtout d'analyse psychologique.

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Encyclopædia Universalis. Alphonse de Lamartine et l’évolution du romantisme [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )