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Alcools, de Guillaume Apollinaire : un livre fondateur

Par la diversité de ses thèmes et de ses techniques, Alcools (1913) ouvre la poésie à la modernité du 20e siècle.

Dans Alcools voisinent des poèmes de jeunesse et des poèmes écrits en 1912. Près de la moitié du recueil se rattache au séjour en Allemagne de 1901-1902 et à ses suites sentimentales. Apollinaire a choisi de disposer ses poèmes selon un subtil dosage des sujets et des techniques. Il crée ainsi un climat de mélancolie qui n'exclut ni l'enjouement et le regard amusé sur le monde, ni l'humour. S'ouvrant sur « Zone », poème du souvenir et de la solitude, Alcools s'achève avec « Vendémiaire » dans un élan d'ivresse lyrique, en passant par des sommets représentés par « La Chanson du mal-aimé », « La Maison des morts », « Le Voyageur », « Le Brasier », « Les Fiançailles ». Apollinaire utilise les mètres les plus divers, avec une prédilection pour l'octosyllabe, et pratique le vers libre sous toutes ses formes. Il préfère l'assonance au vers libre et se montre plus sensible au vers parlé qu'au vers écrit. La suppression de la ponctuation, à laquelle il procéda dans ce livre, parut en 1913 une audacieuse fantaisie ; cette innovation ne tendait, selon le poète, qu'à mettre en évidence l'unité du vers.



Pour citer l'article : « Alcools, de Guillaume Apollinaire : un livre fondateur », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/alcools-de-guillaume-apollinaire-un-livre-fondateur/

Ce document est lié à l'article APOLLINAIRE, Guillaume (1880-1918)