Le western conte des aventures qui se déroulent sur le territoire des États-Unis durant la conquête de l’Ouest, c’est-à-dire entre la guerre de Sécession (1861-1865) et la fin des guerres indiennes (1890).
Composé d’immigrés, le peuple des États-Unis va inventer l’épopée de son installation sur des terres nouvelles à travers une série de mythes et de légendes. Ceux-ci sont d’abord diffusés par la littérature populaire, puis au cinéma. Après les images de Buffalo Bill enregistrées par le kinétoscope d’Edison (1894), le premier western, Le Vol du rapide (1903), raconte l’attaque d’un train et la poursuite des voleurs.
Les grands espaces que les pionniers viennent conquérir sont à la base du western, parcourus par les chevaux ou les trains. Les personnages se partagent entre les badmen ou bad guy (mauvais garçons) et la population ordinaire soucieuse d’ordre, représentée et défendue par un homme de loi (shérif) ou un aventurier désireux d’établir cet ordre. La loi du colt (revolver) a permis la conquête des nouveaux territoires contre les Indiens, leurs premiers occupants. Il s’agit ensuite d’y faire régner la paix, de protéger l’élevage, l’agriculture et le commerce en imposant la loi de la communauté. C’est le rôle du « justicier », improprement appelé « cow-boy » (« garçon vacher »). Dans un western, le justicier comme le bad guy portent chapeau à larges bords (contre le soleil), foulard (contre la poussière), bottes et éperons, colt ou carabine, et ils montent un pur-sang rapide.
Le western de la période du cinéma muet (1894-1918) exalte l’épopée de la construction d’une nation à travers ses héros, Rio Jim, Broncho Billy, Tom Mix ou dans de grandes fresques comme[...]
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