La Victoire de Samothrace est une sculpture en marbre réalisée vers 190 av. J.-C. Elle illustre le thème de Nikè, jeune femme ailée personnifiant la victoire.
En 1863, Charles Champoiseau, vice-consul de France, effectue des fouilles à Samothrace, une île escarpée dans la mer Égée : « Je viens de trouver, en fouillant, une statue de la Victoire ailée (selon toute apparence), en marbre et de proportions colossales, écrit-il à l’ambassadeur de France à Constantinople. Par malheur, je n’ai ni la tête, ni les bras, à moins que je ne trouve des morceaux en fouillant aux alentours. Le reste, c’est-à-dire toute la partie comprise entre le bas des seins et les pieds (2,10 mètres), est presque intact et traité avec un art que je n’ai jamais vu surpassé. »
Ce torse est exposé seul dans la salle des Caryatides du musée du Louvre, dès 1866. Bénéficiant des observations faites par les archéologues d’une expédition autrichienne, Champoiseau revient en 1879 enlever les blocs du socle de la statue, qui représentent une proue de navire. La reconstitution du monument, par Félix Ravaisson-Mollien, restitue une partie du buste et l’aile droite ; elle est placée au sommet de l’escalier Daru en 1883.
L’ensemble du monument est haut de 5,57 mètres et la sculpture seule mesure 2,75 mètres. Le marbre gris de Lartos (Rhodes) du socle et de la proue suggère que[...]
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