À la suite de la révolte sanglante conduite en 1831 par l’esclave Nat Turner dans la région de Southampton (Virginie), le mouvement abolitionniste américain encouragea les esclaves fuyant les États du Sud à faire le récit de leur vie afin de convertir à leur cause les lecteurs blancs des États du Nord. De 1830 jusqu’à l’abolition de l’esclavage, les récits d’esclaves en fuite se multiplièrent dans les États-Unis d’avant la guerre de Sécession (1861-1865).
En prison, Nat Turner avait laissé un livre de confessions dictées à son avocat. Par la suite, l’ouvrage le plus connu, La Vie de Frederick Douglass, esclave américain, écrite par lui-même (1845), fait de son auteur le principal écrivain noir américain de son temps. Prêchant la lutte pour la liberté tandis qu’il apprenait à lire et à écrire, s’instruisait et gagnait son indépendance, Frederick Douglass se décrit comme un autodidacte, trait qui séduit fortement la classe moyenne blanche américaine. Dans sa deuxième autobiographie révisée, Mes Années d’esclavage[...]
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