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Victor Hugo et le lyrisme

C'est à partir du romantisme que le lyrisme vient désigner l'activité poétique tout entière.

C'est chez Victor Hugo que le mouvement est le plus intéressant à observer. Le très jeune Hugo restreint encore la lyre à la poésie profane et l'oppose à la poésie sacrée dans La Lyre et la Harpe ; un peu plus tard, dans la Préface de Cromwell, il réserve encore le lyrisme aux premiers épanchements de l'humanité, pour proclamer son dépassement par l'épopée puis par le drame. Vient la maturité, et l'expansion du lyrisme s'impose ; dès 1831, annonçant plus de 20 ans à l'avance le lyrisme satirique des Châtiments, Hugo déclare : « Et j'ajoute à ma lyre une corde d'airain. » Devenu vieux, il réservera encore un « livre lyrique » à côté des livres « satirique », « dramatique » et « épique » des Quatre Vents de l'Esprit ; mais simultanément, pour le titre d'un de ses derniers recueils, il hésitera jusqu'à la fin, comme devant une approximative équivalence, entre Toute l'âme et Toute la lyre.



Pour citer l'article : « Victor Hugo et le lyrisme », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/victor-hugo-et-le-lyrisme/

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