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Théophile Gautier et la théorie de l’art pour l’art

En 1835, dans sa Préface à Mademoiselle de Maupin, Théophile Gautier formule une théorie de l'art pour l'art, prônant le culte du beau. Sous des formes diverses, son succès s'étendra sur toute la seconde moitié du 19e siècle.

La théorie exposée par Gautier en 1835 repose en premier lieu sur la recherche de la beauté, en dehors de toute visée utile (éthique, morale…) de l'œuvre d'art. Rappelant les préceptes de l'art poétique de Boileau, Gautier rêve de figer une forme idéale pour rivaliser de précision avec le sculpteur et le peintre : « Oui, l'œuvre sort plus belle / D'une forme au travail / Rebelle » (« L'Art », Émaux et camées, 1857). Chaque poème devient une pierre précieuse que le poète façonne avec le soin d'un orfèvre, refusant les facilités rythmiques qu'offre l'alexandrin romantique, considéré comme « un soulier trop grand » (« L'Art »). Pour obtenir ce poème parfait et soigneusement ciselé, le poète va emprunter des formes contraignantes héritées du Moyen Âge et de la Renaissance : le rondeau, le madrigal et, surtout, le sonnet.

Pour citer l'article : « Théophile Gautier et la théorie de l’art pour l’art », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/theophile-gautier-et-la-theorie-de-l-art-pour-l-art/

Ce document est lié à l'article GAUTIER, Théophile (1811-1872)