Richard Avedon, portraitiste
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Richard Avedon met autant de soin et de bonheur à réaliser des portraits des personnalités de l'élite intellectuelle et artistique américaine que d'anonymes. Il tente ainsi de dresser le portrait de l'Amérique de son temps.
Richard Avedon réalise des portraits en photographiant artistes et intellectuels, ainsi que politiques, en fait tous des gens de pouvoir : Chaplin diabolique ou diabolisé (1952), Marylin Monroe rayonnante ou défaite (1957), le duc et la duchesse de Windsor (1957), ou encore Ezra Pound (1958) et Marcel Duchamp fragile (1968), après Marian Anderson (1955) irradiant l'énergie de son chant.
Le 21 octobre 1976, le photographe publie 69 portraits de personnalités dans le magazine Rolling Stone, sous le titre The Family. Avedon excelle dans les portraits de groupe : Warhol avec les figures de la Factory, les activistes politiques Sept de Chicago (1969), des décideurs du Mission Council à Saigon (1971). Les photographies des personnes aux visages et silhouettes coupés sont montées en plusieurs panneaux. Dans le cas d'expositions, contrairement à toutes les pratiques habituelles, il accroche de grands formats pour un effet maximal.
En 1979, le photographe veut dresser le portrait de l'Amérique de son temps : l'image d'anonymes, de paysans, d'ouvriers, d'une classe moyenne ou défavorisée qu'il ne connaît pas et qu'il part photographier, pendant près de 9 ans, à travers 17 États de l'Ouest. Il en résulte 752 portraits, qui sont présentés en 1985 lors d'une exposition itinérante et d'un livre, sous le titre In the American West.