Représentations funéraires des nouveaux citoyens romains
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La multiplication des affranchissements d'esclaves et l'attribution de la citoyenneté romaine à l'ensemble des habitants libres de l'Italie, à la suite de la guerre « sociale » (entre Rome et ses « alliés », socii), ont entraîné, à la fin de la République romaine, une diffusion sans précédent des représentations funéraires.
Ces reliefs ou statues-portraits funéraires montrent ces nouveaux citoyens romains dans une toge (symbole de Rome) qui emprisonne le bras droit et interdit les gestes trop violents (symbole de gravité et de dignité). Ces portraits, de style réaliste, soulignent l'âge du modèle et les défauts de son visage (rides nombreuses, mâchoires édentées, oreilles décollées...).
Les nouveaux citoyens étaient sans doute désireux d'avoir l'équivalent des portraits funéraires (imagines) que l'aristocratie romaine conservait de ses défunts, et qui étaient obtenus à partir du moulage de leurs visages. Ce sont surtout les affranchis qui ont diffusé cette mode, revendiquant ainsi leur adhésion aux valeurs traditionnelles des Romains. Pour la même raison, ils se faisaient représenter avec leur épouse et leurs enfants, car l'affranchissement leur accordait la reconnaissance juridique de leur mariage et de leur paternité.