Répertoire pour tuba
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Les tubas sont principalement utilisés dans les musiques savantes et le jazz.
Le tuba est particulièrement mis en valeur dans la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz (Dies Irae du quatrième mouvement, Songe d'une nuit de sabbat, 1830), l'Ouverture tragique de Johannes Brahms (1880), Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (1868) et la marche funèbre du Crépuscule des Dieux (où il s'agit de tuba-cors créés par Adolphe Sax, les Wagner-Tuben, 1876). Anton Bruckner utilise 4 de ces tubas wagnériens dans le sublime premier thème du deuxième mouvement, Adagio, de sa Septième Symphonie (1883). Gustav Mahler à écrit un beau motif pour le tuba basse dans sa Sixième Symphonie (1906). Ralph Vaughan Williams a composé un Concerto pour tuba basse (1954) qui est devenu le fer de lance des tubistes. L'Américain Roger Bobo, à la technique inégalée, s'affirme comme un des plus grands solistes classiques : il a suscité la création de plus de 100 pièces pour son instrument, parmi lesquels les concertos pour tuba de William Kraft (1974) et d'Alexander Grigor Harut'unyan (1994). Le Français François Thuillier explore de nombreux domaines, parmi lesquels la musique improvisée.
En jazz, Cyrus St. Clair se détache dans les années 1920 et 1930 : il a notamment joué avec Wilbur De Paris, Charlie Johnson, Clarence Williams, Cozy Cole. John Kirby est le tubiste virtuose de l'orchestre de Fletcher Henderson (1930-1934) qui impose les novatrices walking bass (basse « ambulante », réalisée en pizzicato avec une maestria produisant une impression de marche). Cependant, supplanté par la contrebasse, le tuba ne reviendra au jazz qu'à la fin des années 1940, chez Gil Evans par exemple. L'orchestre de Miles Davis pour Birth of the Cool (1949-1950) comprend le remarquable Bill Barber au tuba. Ray Draper réussit à s'imposer dans le bop et au côté de jazzmen aussi novateurs que John Coltrane (1956-1958), Archie Shepp ou que le chanteur et pianiste de blues-rock Dr. John. En 1973, Howard Johnson fera sonner l'instrument comme jamais dans le superbe album Svengali de Gil Evans (1973). En France, Marc Steckar a popularisé l'instrument grâce à un ensemble original qui place les tubas sur le devant de la scène, Tubapack. Heavy Tuba possède un impressionnant soliste en la personne du New-Yorkais Jon Sass.
