Rafle du Vél d’Hiv’ : un symbole de la collaboration française
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Dans la continuité de sa propre politique antisémite engagée dès 1940, le régime de Vichy collabore avec les nazis dans la déportation des juifs. Ainsi se déroule à Paris, les 16 et 17 juillet 1942, la rafle du Vél’ d’Hiv’. Pendant la durée du conflit, ce sont près de 80 000 juifs qui seront déportés de France. Moins de 2 500 reviendront des camps.
La rafle du Vel' d'Hiv' n'est ni la première ni la dernière exécutée par la police française, auxiliaire de l'occupant pour les arrestations en zone libre comme en zone occupée.
En région parisienne, elle a été précédée le 14 mai 1941 par une première arrestation massive de juifs étrangers après convocation aux commissariats, suivie d'une première raflen dite « rafle du 11e arrondissement »n du 20 au 23 août 1941, puis d'une deuxième, le 12 décembre 1941, visant spécifiquement 743 notables de nationalité française.
La préfecture de police de Paris a constitué et mis à la disposition de l'occupant un fichier extrêmement précis depuis le recensement des juifs effectué sur demande des autorités allemandes en octobre 1940.
L'ampleur et l'organisation exclusivement française de la rafle des 16 et 17 juillet 1942 ont fait qu'elle est restée dans les mémoires comme le symbole de la collaboration d'État du gouvernement de Vichy pour la déportation et le génocide des juifs de France.
Par la loi du 10 juillet 2000, le 16 juillet est devenu « Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux Justes de France qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide ».