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Quelques œuvres pour cor d’harmonie

Le cor d'harmonie est capable tout à la fois d'accompagner, par des accords doux et suaves, les plus subtils solos instrumentaux ou vocaux, ou d'assumer des parties de solistes.

Dès la fin du 18e siècle, de nombreux concertos sont composés pour cor d’harmonie : Antonio Rosetti lui en consacre douze (entre 1782 et 1797), Joseph Haydn deux (un perdu et le Concerto en majeur, 1762), Wolfgang Amadeus Mozart quatre (Premier Concerto, en majeur, 1782 ; Deuxième Concerto, en mi bémol majeur, 1783 ; Troisième Concerto, en mi bémol majeur, 1787 ? ; Quatrième Concerto, en mi bémol majeur, 1786).

Le cor d'harmonie s'intègre également rapidement à la musique de chambre : Quintette pour cor et cordes, en mi bémol majeur (1782 ?) et Quintette pour piano, hautbois, clarinette, cor et basson (1784) de Mozart ; Quintette pour piano et vents, en mi bémol majeur (vers 1796) et Septuor pour vents et cordes, en mi bémol majeur (1800), de Ludwig van Beethoven ; Octuor pour cordes et vents, en fa majeur (1824), de Franz Schubert. Carl Maria von Weber utilise de manière magistrale le cor dans ses opéras et dans son Concertino pour cor (1806).

De nombreux compositeurs du 20e siècle ont écrit pour cet instrument, sous l'impulsion notamment du grand corniste britannique Dennis Brain (1921-1957), pour qui furent composés des concertos de Paul Hindemith, Elisabeth Lutyens, Gordon Jacob, Malcolm Arnold, et deux pièces avec cor obligé de Benjamin Britten, la Sérénade pour ténor, cor et orchestre à cordes (1943), et Canticle III « Still Falls the Rain » (1955). Le Deuxième Concerto pour cor de Richard Strauss sera créé en 1943, soixante ans après la composition du Premier Concerto pour cor (1883). On citera encore le Quintette à vent, pour flûte, hautbois, clarinette, basson et cor d'Elliott Carter (1949), « H », pour quintette à vent (flûte, hautbois, clarinette, basson et cor, 1969), et le Quintette, pour piano et vents (hautbois, clarinette, basson et cor, 1989) de Heinz Holliger, Des canyons aux étoiles, pour piano solo, cor, xylorimba, glockenspiel et orchestre d'Olivier Messiaen (1974), Tre Stycken, pour cor, violon, alto et violoncelle, de Magnus Lindberg (1977), le Trio, pour violon, cor et piano de György Ligeti (1982).

En jazz, un des exemples les plus célèbres est la série des enregistrements de Miles Davis réalisés entre 1948 et 1950 et rassemblés sous le titre de Birth of the Cool, avec les cornistes Junior Collins, Sandy Siegelstein et Gunther Schuller.



Pour citer l'article : « Quelques œuvres pour cor d’harmonie », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/quelques-oeuvres-pour-cor-d-harmonie/

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