Pourquoi existe-t-il des villes ?
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La fondation et le développement des villes, à travers le phénomène de l'urbanisation, sont issus d'un long processus historique. Les centres urbains ont toujours regroupé diverses activités sociales, économiques, politiques, culturelles, même si celles-ci ont beaucoup changé au fil du temps.
Le phénomène de centralité est aussi ancien que celui d'humanité. Les hommes ont ressenti très tôt le besoin d’avoir des lieux de référence et de mémoire. Les montagnes, les tumulus, les tombes jalonnent ainsi les itinéraires des nomades.
Avec la révolution néolithique et la sédentarisation apparaissent les premiers villages. Très vite, de plus grosses agglomérations, qu'on peut qualifier de villes, voient le jour. On y retrouve presque partout des lieux de rencontre pour les populations urbaines : espace politique comme l'agora ou le palais, espace religieux comme le temple ou l'église.
La création d'un surplus de produits agricoles permet leur échange contre des biens manufacturés, voire des services. Commerçants et artisans s'installent à proximité des lieux de socialisation, créant des marchés dont le rôle va croître au fil du temps. Ces noyaux, regroupant des activités diverses, vont constituer les centres des villes qui vont se développer de manière radioconcentrique, comme l'atteste l'exemple des enceintes successives de Paris.
Dès qu'une ville atteint une certaine taille, chacun a la possibilité de se spécialiser dans ses activités professionnelles. La ville devient ainsi rapidement un lieu d'échange et de marché. À partir d'une taille suffisamment grande, la concurrence apparaît, car il y a la place pour plusieurs producteurs. Il n'est donc pas exagéré de penser la ville comme le creuset des économies modernes.