Olivier Messiaen et la musique sérielle atonale
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Olivier Messian fut le premier compositeur à généraliser le principe de la musique sérielle à tous les paramètres musicaux.
La musique sérielle n'eut dans les premiers temps pas de large audience en dehors de l'école de Vienne, sauf exceptions importantes comme Luigi Dallapiccola et Ernst Krenek. Dans le courant des années 1950, la notion de série fut étendue à d'autres composantes du son que la hauteur. La méthode se généralise avec des compositeurs comme Milton Babbit, Pierre Boulez, Luigi Nono ou Karlheinz Stockhausen. La technique sérielle fut aussi utilisée par des compositeurs « établis » tels que Igor Stravinski (In memoriam Dylan Thomas, 1954).
Le premier compositeur à appliquer rigoureusement la méthode sérielle est Olivier Messiaen, dans une œuvre pour piano intitulée Mode de valeurs et d'intensités (1950) : il impose l'ordre de succession sans omission ni répétition non seulement aux notes, mais aussi à leurs durées et à leurs intensités (nuances). D'une façon générale, on vit apparaître des séries de durées, de timbres et d'intensités, entre lesquelles s'établirent des « interactions ». Ainsi, les représentants de ce qu'on a appelé l'école postsérielle instaurèrent une interdépendance des 4 composantes du son.
À la suite de l'œuvre de Messian apparut la série dite généralisée, illustrée par Boulez dans son Premier Livre de Structures pour deux pianos (1951-1952). Brièvement décrite, la technique sérielle généralisée, ou sérialisme intégral, se présente comme une extension de la technique sérielle d'Arnold Schönberg – ne concernant que les hauteurs – à tous les autres paramètres du son : durées, intensités et également timbres.