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Nicéphore Niépce, inventeur de la photographie

Ce document est lié à l'article «  NIÉPCE, Nicéphore (1765-1833)  ».

L'enfance de Nicéphore Niépce est marquée par un goût précoce pour la mécanique. En 1794, il met au point et fait breveter une machine, le Pyréolophore, ancêtre du moteur à explosion, avec laquelle il fera bouger 2 bateaux. En 1804, il expérimente la culture du pastel et l'extraction du sucre de betterave. Dès 1813, il s'intéresse à la lithographie, introduite en France depuis une dizaine d'années, mais qui n’est pas encore à la mode.

Nicéphore Niépce a l'intuition d'employer pour la reproduction des gravures un vernis qui puisse servir de réserve contre l'action de l'acide, puis faire agir la lumière sur ce vernis à travers la gravure à copier. Grâce à une chambre noire dont il règle à volonté l'ouverture par un « diaphragme » de son invention, Niépce transpose des gravures sur le papier, sur le verre, sur l'étain émulsionné.

En 1816, il réussit à fixer la réalité elle-même, avec « l'aide directe de la lumière » et du bitume de Judée. Après une exposition de 2 à 3 heures, le cliché est lavé avec un mélange de pétrole blanc et d'huile de lavande qui le débarrasse du bitume. En 1822, ce procédé lui donne la première photographie du monde : c'était une « nature morte » tirée sur une plaque de verre (ce cliché est aujourd'hui perdu). En 1827, il en réalise une autre sur plaque d'étain ; elle représente une maison vue d'une fenêtre. Ces premières photographies en positif direct portent le nom d'héliogravures.

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Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Nicéphore Niépce, inventeur de la photographie [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )