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Naissance de la Bibliothèque nationale

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Sous le règne de Louis XIV, Colbert jugea nécessaire de d'agrandir et de développer la Bibliothèque du roi. Il l'installa rue Vivienne, à Paris. Elle fut ensuite dotée de nouveaux bâtiments. Lorsque la Révolution éclata, elle comprenait la plus belle collection de manuscrits d'Europe ainsi que 300 000 volumes imprimés.

À la suite de la mise à la disposition de la Nation des biens du clergé (1789), suivie de la saisie de ceux des émigrés et de ceux des académies et sociétés savantes, il convient de décider ce qu'il fallait faire des innombrables livres qui étaient devenus propriété de l'État. On décida de regrouper l'ensemble des volumes saisis dans des « dépôts littéraires », de rédiger une bibliographie générale de la France, vaste inventaire de ces richesses livresques, et de réserver à une commission de spécialistes parfaitement compétents le soin de décider des ouvrages à éliminer. Mais la rédaction de la bibliographie était irréalisable dans un bref délai, et il fallut interdire les ventes et les liquidations sauvages.

Finalement, la Bibliothèque du roi, devenue Bibliothèque nationale, qui avait un droit de priorité sur les prélèvements, fut la principale bénéficiaire de l'affaire. Suivirent à Paris quelques établissements, maintenus ou de création récente : la Mazarine, Sainte-Geneviève, les bibliothèques de l'Arsenal, de l'Assemblée nationale, de l'Institut, du Muséum et des Arts et Métiers, sans compter les livres dont d'innombrables administrations s'étaient emparées pour affirmer leur prestige.

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Encyclopædia Universalis. Naissance de la Bibliothèque nationale [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )