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Moby Dick, d’Herman Melville : un roman de la démesure

À sa sortie, Moby Dick ne rencontre qu'incompréhension, alors que les premiers livres de Melville avaient été bien accueillis. Mais ce roman échappe au cadre traditionnel du roman d'aventures. Sa forme déconcerte et inquiète, à l'image de la baleine blanche que poursuit sans fin le capitaine Achab.

Moby Dick échappe à toute classification : le roman se veut à la fois histoire de marins, documentaire sur la chasse à la baleine, témoignage social, drame de la démesure, de l'orgueil et de la démence, épopée métaphysique. Moby Dick ressemble au Léviathan, ce monstre biblique du Livre de Job. Au récit réaliste de la chasse à la baleine se superpose la figuration symbolique du conflit entre l'homme et sa destinée. Le capitaine Achab ne déclare-t-il pas que « tous les objets visibles [...] ne sont que masques de carton » ? Melville transforme ainsi son récit d'aventures en combat allégorique du Bien et du Mal. Selon lui, « l'art est un processus, il émerge comme une métaphore qui crée sans cesse et ne s'accomplit jamais ».



Pour citer l'article : « Moby Dick, d’Herman Melville : un roman de la démesure », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/moby-dick-d-herman-melville-un-roman-de-la-demesure/

Ce document est lié à l'article MELVILLE, Herman (1819-1891)