Massacre de la place Tiananmen
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Le régime chinois, dirigé par Deng Xiaoping depuis 1978, met en œuvre une politique de réformes économiques et semble ouvert à de profondes évolutions. Cette ouverture économique suscite l’espoir d’une réforme politique au sein de la population chinoise. Mais la violente répression des manifestations de 1989 sur la place Tiananmen à Pékin brise brutalement toute espérance de démocratisation.
Le 15 avril 1989, l’ancien secrétaire général du Parti communiste chinois (P.C.C.) Hu Yaobang meurt. Il avait été limogé 2 ans auparavant pour son trop grand réformisme. Ses funérailles sont l’occasion de nombreuses manifestations en faveur de la démocratie et contre la corruption des dirigeants. Celles-ci sont organisées place Tiananmen, à Pékin, et elles réunissent plus de 1 million de personnes.
Les étudiants, initiateurs du mouvement, sont bientôt rejoints par des fonctionnaires, des journalistes et des ouvriers qui menacent le monopole du P.C.C. en créant un syndicat libre. Des manifestants commencent une grève de la faim, sous les yeux des cameramen du monde entier. Ceux-ci sont venus couvrir la visite historique en Chine du dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev, artisan de réformes politiques dans son pays que les manifestants chinois réclament.
Alors que le pouvoir semble hésiter, les partisans de la manière forte l'emportent. Le 4 juin, plus de 150 000 soldats sont mobilisés pour participer à la répression dans Pékin. Si les chiffres sont difficiles à connaître, on parle chez les manifestants de 700 morts au moins et de plusieurs milliers de blessés.
Les manifestations d'avril-mai 1989 sont dénoncées par Deng Xiaoping comme « une conspiration contre-révolutionnaire ». Les années qui suivent seront marquées par une reprise en main sévère du pays.
