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Marine, poème d’Arthur Rimbaud

Dans ce poème qui fait partie des Illuminations, l'abandon de l'ancienne organisation du poème (rimes, césure régulière, mètre homogène) permet l'invention d'une forme et d'une cadence nouvelles.

Les chars d’argent et de cuivre

Les proues d’acier et d’argent

Battent l’écume,

Soulèvent les souches des ronces.

Les courants de la lande,

Et les ornières immenses du reflux

Filent circulairement vers l’est,

Vers les piliers de la forêt,

Vers les fûts de la jetée,

Dont l’angle est heurté par des tourbillons de lumière.

Source : Arthur Rimbaud, Les Illuminations, « Marine », 1886



Pour citer l'article : « Marine, poème d’Arthur Rimbaud », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/marine-poeme-d-arthur-rimbaud/

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