Les premières publications de Tintin, d’Hergé
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En 1928, le quotidien bruxellois Le XXe Siècle demande à Hergé de créer un supplément hebdomadaire pour la jeunesse. Dans ce journal, Hergé lance Le Petit Vingtième, et y dessine à partir du 10 janvier 1929 une histoire (avec le texte dans des bulles) : Tintin au pays des Soviets. Avec les aventures satiriques du jeune journaliste Tintin et de son chien Milou dans la Russie stalinienne, Hergé vient de créer la bande dessinée qui deviendra le grand classique européen du genre.
En 1930, au terme de ce premier épisode Tintin au pays des Soviets, la direction du journal demande à Hergé d'envoyer son reporter fictif au Congo belge, afin d'y exalter l'œuvre des missionnaires : c'est Tintin au Congo (1930-1931). Ce récit a souvent été jugé raciste par la suite, mais, à sa sortie, il ne fut pas perçut comme tel. Après la satire du communisme, Hergé se moque dans Tintin en Amérique (1931-1932) du capitalisme.
Puis il s'éloigne de l'esprit burlesque de ces 3 épisodes initiaux dans Les Cigares du pharaon (1932-1934), marqué par l'irruption du fantastique et la création de la paire de détectives stupides, Dupond et Dupont. Dans Le Lotus Bleu (1934-1935), il prend la défense de la Chine, brutalement occupée par le Japon. Après les aventures sud-américaines de L'Oreille cassée (1935-1937) et écossaises de L'Île Noire (1937-1938), Hergé revient à une thématique plus politique dans Le Sceptre d'Ottokar (1938-1939), inspiré par l'annexion de l'Autriche par Hitler (le dictateur s'appelle Müsstler, contraction de Mussolini et Hitler).