569

Essai 10 jours gratuit

Les ponts continentaux d’Eduard Suess

Les théories de la contraction terrestre, pour expliquer la formation des chaînes de montagnes, et celle des « ponts continentaux », pour expliquer le fait qu'on trouve des espèces fossiles semblables sur des continents aujourd'hui séparés par de vastes océans, étaient en vigueur à la fin du 19e siècle et au début du 20e. C'était avant que ne soit formulée la théorie de la dérive des continents d'Alfred Wegener en 1912.

Dans son ouvrage majeur, Suess regroupe les terres du Permien (il y a environ 260 millions d'années) en 2 supercontinents qu'il nomme Gondwana (Afrique, Amérique du Sud, Inde, Australie et Antarctique) et Atlantis (Amérique du Nord et Eurasie). Il imagine que ces continents rassemblaient les continents actuels (dans la même position qu'aujourd'hui), réunis par des liaisons terrestres (des « ponts continentaux »), ce qui permettait le passage des espèces biologiques observées sur plusieurs continents actuels. Puis le refroidissement interne de la planète provoqua une contraction du globe et donc un effondrement de la croûte externe solide ; les liaisons se seraient ensuite effondrées pour laisser place aux océans.



Pour citer l'article : « Les ponts continentaux d’Eduard Suess », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/les-ponts-continentaux-d-eduard-suess/

Ce document est lié à l'article LA FACE DE LA TERRE, livre d'Eduard Suess