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Les objecteurs de conscience

Le refus de porter les armes est aussi ancien que la conscription. Certains paysans se coupaient l’index pour éviter d’être recrutés. Après la guerre d’Algérie (1954-1962), l’objection de conscience fut reconnue par la loi française.

Les objecteurs de conscience refusaient de porter les armes par principe, religieux ou philosophique. Or le refus d’effectuer son service militaire était considéré comme une désertion et puni par de lourdes peines, que ce soit en temps de paix ou en temps de guerre. 

Ainsi, pendant la guerre d’Algérie, les jeunes gens qui refusaient de porter l’uniforme furent condamnés à des peines de prison. En 1963 (juste après la fin de la guerre d’Algérie), la France légalisa le statut d’objecteur de conscience. Il permettait à ceux qui refusaient de porter les armes pour des raisons de conscience d’effectuer un service civil (service non militaire : travail d’intérêt général dans des associations par exemple). Le service civil durait plus longtemps que le service militaire. 

Pour éviter que les objecteurs de conscience soient trop nombreux, il était interdit de faire la publicité de ce dispositif (de signaler son existence dans les journaux ou par d’autres moyens), ce qui faisait de cette loi une exception dans le droit français. D’abord difficile à obtenir, le statut d’objecteur de conscience fut accordé sur simple envoi d’une lettre type à partir de 1983 (sous la présidence de François Mitterrand).



Pour citer l'article : « Les objecteurs de conscience », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/les-objecteurs-de-conscience/

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