Les influences d’Auguste Renoir
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À la fin des années 1860, Auguste Renoir prend de nouvelles orientations : influence du réalisme et goût de la nature de Courbet, sujets empruntés à la vie moderne de Manet, éclaircissement de la palette conseillé par Narcisse Diaz. Il accorde un grand intérêt à toutes les variations de la lumière.
Claude Monet et Renoir travaillent ensemble durant l'été 1869 à « La Grenouillère », dans l'île de Croissy, près de Bougival. Ils tentent de rendre dans leur peinture le miroitement du fleuve, tous les reflets du soleil multipliés par le frémissement de l'eau. Renoir est sensible à la présence humaine et à celle des objets, et reste attentif à l'ensemble de la composition.
Renoir est encore très attiré par Courbet, comme en témoignent La Nymphe à la source (1869) et La Baigneuse au griffon (1870). Il analyse aussi longuement Eugène Delacroix, s'en inspire et lui rend hommage dans L'Odalisque, ou Femme d'Alger exposée au Salon en mai 1870.
En juillet 1870, c'est la guerre. Renoir est appelé à Tarbes puis à Libourne ; puis il est démobilisé en mars 1871.
En janvier 1872, le marchand Paul Durand-Ruel, qu'il a rencontré par l'intermédiaire de Monet et de Camille Pissarro, lui achète quelques tableaux. Il travaille en été à Argenteuil, avec Claude Monet et Gustave Caillebotte, et entreprend en octobre les Cavaliers au bois de Boulogne, une vaste composition terminée au printemps de 1873.
La Loge est une image de la fête du soir au théâtre : la femme vêtue d'une robe somptueuse, l'homme en habit. Avec ce tableau, Renoir confirme son admiration pour les maîtres du passé et son propre talent. Il le présente lors de la première exposition des « impressionnistes » chez Nadar : ce noir qui fait jouer tout l'ensemble de la toile, dont il dira un jour qu'il est « la reine des couleurs », est alors une note remarquable d'originalité.