Les actualités au cinéma, outil de propagande
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Après la Première Guerre mondiale, et jusqu'à leur disparition dans les années 1970, les « actualités » projetées dans les salles de cinéma sont restées des instruments de propagande. Considérées comme de la « presse filmée », elles couvrent la politique, la vie sociale, les faits-divers, les mondanités, le sport...
La presse filmée, dans tous les pays, n'a jamais été libre. En effet, les actualités sont soumises au contrôle et à la censure dans les États démocratiques, produites directement par le pouvoir dans les États totalitaires. Elles sont la voix généralement acceptée comme telle de ce pouvoir.
Les actualités mussoliniennes sont vérifiées chaque mercredi et samedi (le jour qui précède leur sortie en salle) par le Duce en personne dans la salle de projection installée dans la Villa où il réside. Star incontournable de ces journaux (on y voit le Duce aux champs, aux sports d'hiver, en famille, aux armées, dans ses fonctions officielles), Mussolini tient à contrôler à la fois son image et celle du régime auquel il s'identifie. Il affirme que « la cinématographie est l'arme la plus forte ».
Partout, même dans les pays démocratiques, les actualités sont univoques : elles montrent la guerre ou les conflits sociaux d'un point de vue. Et c’est celui-ci qui détermine le choix des images et le texte qui les commente. Les actualités imposent donc une vision domestiquée de l'histoire.
Les actualités et le cinéma de propagande s'effacent quand la télévision se généralise dans les années 1970. La télévision a donc libéré le septième art de ses missions d'information et de manipulation.