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Le style de Gustave Flaubert

Ce document est lié à l'article «  MADAME BOVARY, livre de Gustave Flaubert  ».

Dans Madame Bovary, Gustave Flaubert s'astreint à un style apparemment froid. Mais c'est pour mieux, au travers d'un réalisme éminemment subjectif, pénétrer l'intimité de ses personnages.

Gustave Flaubert détermine le regard porté sur les choses en donnant aux objets, comme la casquette de l'élève Charles Bovary, plus d'humanité qu'à certaines figures du roman. L'écrivain s'infiltre ainsi au plus secret de ses personnages, révélant, grâce à l'emploi du style indirect libre, leurs songes et leurs humeurs. Il croque ironiquement, aux limites de la caricature, la bêtise d'un Homais, en épinglant les stéréotypes et le langage boursouflé qui caractérisent ce personnage. Bref, comme Dieu dans sa Création, Flaubert est partout. D'où la célèbre formule : « Madame Bovary, c'est moi », qui ne se comprend bien qu'au regard de cet autre aveu : « Aujourd'hui, homme et femme tout ensemble, amant et maîtresse à la fois, je me suis promené à cheval dans une forêt par un après-midi d'automne sous des feuilles jaunes et j'étais les chevaux, les feuilles, le vent, les paroles qu'on se disait et le soleil rouge. »

Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Le style de Gustave Flaubert [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )