Le sens des mots « Liberté, Égalité, Fraternité »
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Les deux premiers termes de la devise républicaine découlent de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, qui proclame dans son article 1er : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
La Déclaration de 1789 présente donc la liberté et l’égalité comme des droits. Elle dit que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Quant à l’égalité, elle ne l’envisage pas du point de vue économique, mais du point de vue de la loi qui « doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse ».
La fraternité, que n’évoque pas la Déclaration de 1789, n’est pas un droit en soi. Elle suppose en effet des devoirs et une solidarité active entre les membres d’une communauté. Mais on peut considérer qu’au 20e siècle le développement de la solidarité sociale (allocations de chômage et de retraite, Sécurité sociale, etc.) a fait de la fraternité la source de nouveaux droits. Ils sont énoncés ainsi par le préambule de la Constitution de 1946 (auquel la Constitution de la Cinquième République de 1958 proclame son attachement) :
« La Nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. »