Le premier marathon olympique
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Le marathon naît d’une idée du Français Michel Bréal, un linguiste passionné par l’Antiquité grecque. Il voulait célébrer la mémoire du messager Philippidès, qui courut de Marathon à Athènes en 490 av. J.-C. pour annoncer la victoire des Athéniens sur les Perses, et mourut d’épuisement une fois sa mission accomplie.
Au 19e siècle, l’Europe est marquée par l'hellénisme (l’intérêt pour la civilisation grecque). Michel Bréal propose à Pierre de Coubertin d'inscrire la course de Marathon à Athènes au programme des 1ers jeux Olympiques de 1896 pour commémorer la chevauchée du messager Philippidès. Coubertin se dit séduit et retient l’idée.
Le 10 avril 1896, 25 concurrents prennent le départ à Marathon pour un périple de 40 kilomètres jusqu’à Athènes. Le Français Albin Lermusiaux se trouve en tête, mais il renonce au 32e kilomètre, victime d'une chute et de la fatigue. L'Australien Edwin Flack mène alors la course. Le berger grec Spiridon Louys le rejoint. Flack, défaillant, abandonne. La rumeur se répand alors dans le stade Panathénaïque : un Grec est en passe de remporter le marathon olympique. Spiridon Louys, numéro 17, pénètre le premier dans le stade, ovationné par la foule. Il parcourt les 100 derniers mètres entouré de nombreux officiels et encouragé par le prince Constantin, ce qui oblige à interrompre les épreuves athlétiques en cours. Puis il est porté en triomphe jusqu'à la loge royale. Il devient un héros national.